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La Carrière Médiévale des Capucins

Quand ma copine Jessica décide de me faire découvrir des mystères de Paris, elle ne fait pas les choses à moitié ! Notre passage au Cloître du Palais Royal n’était que la partie la plus « ordinaire » des surprises qu’elle me réservait ce jour-là. En effet, Jess m’a ensuite entraînée dans visite exceptionnelle : nous sommes descendue à 20 mètres sous terre, au cœur de Paris, pour explorer les carrières des Capucins.

Ces anciennes carrières souterraines calcaire sont situées sous l’hôpital Cochin, une partie du boulevard de Port-Royal, et la rue de la Santé. Elles sont entretenues et mises en valeur par une association, sous la forme de musée.

« Le long de la voie romaine correspondant à l’actuelle rue Saint-Jacques existaient des puits d’extraction de pierre à bâtir. Au XVIIe siècle, on en dénombre encore une trentaine. De cette exploitation résultent périodiquement des effondrements et des pertes humaines. En 1777, l’inspection générale des carrières est créée par décret royal. Charles-Axel Guillaumot, architecte, est placé à sa tête

Dès 1779, les ingénieurs commencent à faire remblayer les nombreuses carrières. Dans ce cadre, un véritable réseau de rues souterraines est créé tandis qu’une cartographie est réalisée. Lors de ces travaux, de nombreux carriers, devenus maçons pour l’occasion, sont blessés. L’abbé Denis Cochin, curé de l’église Saint-Jacques du Haut Pas, fonde en 1782 l’hospice « Saint-Jacques du Haut Pas » pour les carriers accidentés. L’hospice est situé sur l’ancien domaine des Capucins. Il sera à l’origine de la création de l’hôpital Cochin.

Sous l’hôpital Cochin, à l’emplacement de l’ancien noviciat des Capucins subsiste un intéressant réseau de galeries de 1,2 kilomètres de long, consolidées à la fin du XVIIIe siècle. Elles sont situées à environ 18m sous le niveau du sol. »

Paris Promeneur

Dans le dédale de galeries, on trouve des puits, des nappes phréatiques, des fossiles, des symboles religieux, du calcaire… et des vestiges de tournages de films ! Notre guide, spéléologue passionné et membre de l’association, nous a raconté une foule de détails plus ou moins insolites. J’ai notamment appris que 30% des pierres à bâtir de Notre Dame de Paris proviennent de ces carrières.

Bref, une visite historique à ne pas manquer aux prochaine journées du patrimoine !

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