Passer au contenu

Dis, Paris, Qu’est-ce que tu fabriques ? 5 questions à Nathalie Zaouati

S’il est un guide parisien de référence, à vous procurer sans plus tarder, c’est bien Dis, Paris, qu’est-ce que tu fabriques ? Non seulement il est écrit par ma talentueuse amie Nathalie Zaouati, mais il a plus le mérite de présenter Paris à travers celles et ceux qui font battre l’âme créative de la ville : ses artisans. Dans son guide, Nathalie nous emmène à la rencontre d’artisans qui produisent, vivent et vendent à Paris, quartier par quartier. Ce city guide montre Paris d’un point de vue insolite, à travers les yeux de passionnés. Puisque l’auteure, et les artisans qu’elle présente, expriment leur passion au fil des pages. Et Nathalie a accepté de répondre aux 5 questions qui me trottaient dans la tête après avoir découvert son guide.

Nathalie, tu blogues depuis plus de 10 ans maintenant. Entre ton blog, ton compte Twitter et ton compte Instagram, on ne peut s’y tromper, tu es folle amoureuse de Paris, et sans doute l’une de ses meilleures ambassadrices. Alors pourquoi écrire un livre ? C’est une suite logique, un rêve d’enfant ou une envie impulsive ?

Mon amour pour Paris remonte à si longtemps que je préfère ne pas chiffrer, il faudrait que ce soit en décennies ! J’ai toujours adoré me promener dans la capitale, photographier la ville, en argentique d’abord, avant de passer au numérique !  Le blog est arrivé par hasard, et il s’est installé dans ma vie pour ne plus en bouger. Et puis les réseaux sociaux sont venus compléter le dispositif, parfaits pour un partage immédiat, avec aujourd’hui les stories en particulier que j’aime tant et qui rencontrent visiblement leur public si j’en crois les commentaires et les échanges quotidiens.  Mais un livre, c’est comme un aboutissement, une sorte de consécration, une forme de légitimité. Et quand j’ai vu mon livre pour la première fois dans la librairie du Bon Marché, j’ai compris ! Au delà de tout, c’est une émotion intense, une satisfaction comme j’en ai rarement ressentie !

Il existe mille et une façons de rendre hommage à Paris. Comment t’es venue l’idée d’aborder le sujet sous l’angle des artisans ?

Cela faisait longtemps que je cherchais un angle, une nouvelle approche. Parce que  les « 125 restaurants branchés à ne pas manquer« , les « 100 incontournables de la pâtisserie à Paris« , les « meilleurs roof tops et terrasses« , les « rues comme à la campagne« , tout cela avait déjà été fait. Je me suis alors rappelé la touriste que je suis dans une ville ou un pays que je ne connais pas : je pars toujours à la recherche de l’objet unique à emporter en souvenir, ces objets que l’on voit naître sous nos yeux. Et mes meilleurs souvenirs sont toujours liés à une rencontre, souvent avec un des artisans locaux.  L’idée a donc germé et véritablement grandi quand j’ai participé au premier jury d’attribution du label « Fabriqué à Paris » en 2017.

Comment as-tu procédé pour identifier, puis sélectionner les artisans ? Est-ce que tu as essuyé des refus ?

J’ai fonctionné au feeling. J’avais déjà rencontré quelques artisans au fil de mes déambulations parisiennes. Je dois avouer, et cela reste entre nous, que j’ai un penchant pour les beaux bijoux et les jolis sacs : j’ai cherché dans cet univers  ! J’ai aussi compulsé la longue liste des labellisés « Fabriqué à Paris » ( plus de 200 artisans) et j’ai choisi celles et ceux dont les produits me séduisaient. Au fil de mes balades, j’ai également ouvert les yeux pour identifier d’autres talents, qui n’avaient pas postulé au label mais qui disposaient d’un atelier visible depuis la rue  ! Et puis il faut le dire, l’intérêt pour la fabrication locale est croissant depuis quelques années. On parle de plus en plus de ces talents ignorés qui sont installés dans notre capitale. Cela m’a donné encore d’autres adresses à explorer. Certains artisans étaient sceptiques quand le les appelais en leur expliquant le projet. Un certain nombre a demandé combien cela coûterait de figurer dans le guide. Ils se détendaient très vite quand je leur expliquais que c’était gratuit !  D’autres étaient plus réticents à se livrer, mais tous m’ont très bien accueillie et m’ont donné de leur temps, qui leur est si précieux ! Sauf une, que je ne citerais pas, mais qui, ironiquement, oeuvre dans l’univers du papier et du livre. Il fallait bien l’exception qui confirme la règle !

Quels est (ou quels sont) le(s) artisan(s) que tu imaginais le moins exercer dans Paris et pourquoi ?

Je ne m’attendais pas à rencontrer le dernier matelassier de France en plein cœur de la capitale. Et pourtant, c’est tellement logique : il y a à peine quelques dizaines d’années, ils étaient tellement nombreux dans sa rue : la cité de l’ameublement. J’associais plutôt à la ville une production d’objets, d’accessoires, de bijoux, balayant ainsi d’un revers de main le quartier du Faubourg Saint Antoine, si longtemps dédié à l’ébénisterie et la fabrication de meubles. Ne parlons pas de la mozzarella ! Qui aurait imaginé que la meilleure mozzarella que j’ai dégustée à ce jour a été fabriquée en plein Paris.  Alors bien sur, pas d’élevage de bufflonnes dissimulé derrière la boutique, mais le lait provient d’un élevage français, et le fromage fabriqué sur place, parce que « la mozzarella ne voyage pas » !

Enfin, est-ce que tu as un anecdote insolite ou drôle, en lien avec la rédaction de ton ouvrage, à nous raconter ?

Je préfère raconter ce moment si unique vécu 3 jours après la sortie officielle du livre. Une artisan présentée dans mon guide m’envoie un message samedi 6 juillet en me disant : «  Je viens d’acheter mon exemplaire à la librairie du Bon Marché ! So chic ! » Alors dimanche matin, dès l’ouverture, j’étais sur place. Je parcours les grandes allées à la recherche du corner dédié aux guides sur Paris, en pensant devoir chercher un exemplaire caché sur une étagère. Et soudain, je me retrouve face à une table chargée de livres, dont le mien ! En très bonne place, trônant au cœur des guides de Paris de l’année. Un petit cri m’a alors échappé ! Une cliente se retourne, et  je lui explique : « C’est mon premier livre, et je découvre qu’il est au Bon Marché, du coup, imaginez mon émotion ! » « Je comprends. De quoi parle votre livre ? » Nous échangeons quelques phrases, et soudain elle me demande : «  Si je l’achète, vous me le dédicacez » ? Imaginez l’émotion… Du coup, la dédicace était simple : « Je ne vous oublierai jamais ! » 

Merci Nathalie pour avoir joué le jeu des questions réponses ! Et surtout foncez acheter son livre Dis, Paris, qu’est-ce que tu fabriques ? (Editions Rue de L’échiquier). Il est disponible au Bon Marché et dans toutes les bonnes librairies !

Dis Paris Qu'est-ce que tu fabriques
Nathalie et trois des artisans présentes dans son livre

Un Commentaire

  1. […] de Saint Denis, la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur… Aussi, lorsque Nathalie Zaouati publie son second ouvrage, consacré aux 111 Lieux autour de Paris à ne pas manquer, c’est […]

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.