Contrairement à ce qui est suggéré dans le titre, Chante Rossignol n’est pas inspiré par la célèbre comptine enfantine A la claire fontaine. Cependant, ceux qui souhaitent trouver un point commun entre la chanson, et l’ouvrage de Gilbert Bordes, pourront toujours faire référence à ces quelques mots : « J’ai perdu mon ami, Sans l’avoir mérité ».
Joseph, ivrogne invétéré, est un semeur d’embrouilles notoire dans son village de Corrèze. Personne ne connaît le secret qui l’a contraint à quitter sa fiancée, Margot. Il devait l’épouser et travailler avec son père, ébéniste de renom. Or un soir, le père parle à son fils. Le lendemain Joseph part pour Bordeaux et s’engage dans la marine.
Les Editions Retrouvées
De retour, de nombreuses années plus tard, il se lie d’amitié avec Alexandre, douze ans, qui n’est autre que le petit-fils de Margot. Margot qui vit à Montpellier et qui n’a jamais pu oublier le beau rossignol qui chantait pour elle. Joseph, lui, n’a aimé aucune autre femme.
A travers les péripéties villageoises, se révèlent une histoire de famille et le terrible secret qui a désuni deux êtres faits l’un pour l’autre.
J’ai dévoré Chante Rossignol en deux ou trois heures. Je me suis laissée emporter par ce récit qui sent bon la campagne, la vie de village et les secrets de famille. Je dois avouer que très tôt dans le roman, j’ai deviné le secret de Joseph. Mais cela m’a donné encore plus envie de poursuivre cette agréable lecture, pour savoir si mon idée se confirmait. C’est frais, c’est léger et on s’attache à tous les personnages principaux de cette histoire, quel que soit leur âge. Car Chante Rossignol raconte aussi une histoire de générations et de transmission.