J’ai écrit mon premier livre

Ecrire un livre est un projet que je nourris depuis que je sais lire. Il y 20 ans, j’écrivais mon premier roman. J’ai passé de longs mois à la rédaction de cet ouvrage. J’y consacrais mes soirées, mes week-ends, certaines pauses déjeuner. J’étais passionnée, je rêvais de succès, d’exemplaires vendus par millions, de prix… Je savais pourtant que les candidats à la gloire littéraire se bousculaient, au pied d’un podium aux places limitées. Et pourtant, j’y croyais. Je devais écrire un livre.

Après avoir ajouté un point final à mon récit, et effectué mille et une relectures, j’ai envoyé mon manuscrit à tous les éditeurs parisiens. Au même moment, j’en profitais pour faire lire mon œuvre à mon entourage. A l’époque, j’ai reçu de multiples critiques encourageantes. D’autres, plus mitigées, soulignaient les pistes d’amélioration : malgré un style fluide et une histoire intéressante, certains points méritaient d’être approfondis ou améliorés. Je prenais bonne note de ces remarques, en me disant que si un éditeur remarquait mon travail, je procèderais aux ajustements nécessaires.

Mais le temps passait, et les réponses négatives des éditeurs s’accumulaient. Des retours négatifs ou plutôt, des lettres types de refus. Des lettres plus ou moins identiques, qui m’amenaient à me questionner : leurs expéditeurs avaient-ils réellement lu mon manuscrit ? Je frémissais en découvrant les enveloppes à en-tête dans ma boîte aux lettres. J’espérais une proposition de contrat en ouvrant chaque courrier. Après avoir pris connaissance de la mauvaise nouvelle dactylographiée, je tentais de relativiser. Je me disais qu’au moins, on avait pris la peine d’accuser réception. Maigre consolation pour qui sacrifie tout son temps libre pour écrire un livre.

Au bout de six mois environ, j’avais reçu toutes les réponses à mes envois (je tenais un tableau de bord). Je décidais alors qu’il était temps de retravailler mon premier roman, afin de renvoyer une version améliorée. Et puis j’ai procrastiné. Et j’ai fini par oublier.

Il y a 14 ans, je lançais mon premier blog, avec un sentiment de revanche. Les grands éditeurs avaient refusé mon livre : j’avais trouvé un moyen de me passer de leurs services. Internet devenait une tribune, un support où je pouvais diffuser mes écrits sans censure. J’ai commencé par des textes en prose, des billets d’humeur sans illustration. Non seulement j’ai rencontré des lecteurs, mais en plus, leur nombre ne cessait d’augmenter progressivement. Au fil du temps et des évolutions de ma personnalité, les thématiques du blog ont changé. Mais j’ai continué à écrire. Par passion d’une part, et dans le cadre de partenariats rémunérés d’autre part.

Il y a quelques mois (à la fin du confinement du printemps 2020), j’ai éprouvé le besoin de me replonger dans mon premier roman, écrit il y a 20 ans. En ouvrant le dossier dédié à l’écriture, sur mon ordinateur, j’ai découvert avec surprise que je ne pouvais plus accéder au document. Je l’avais verrouillé par un mot de passe, oublié depuis bien longtemps. Heureusement, il me restait plusieurs exemplaires imprimés. J’ai en effet conservé des exemplaires imprimés ou manuscrits de tous mes écris depuis ma plus tendre enfance (j’ai commencé tôt) !

Ecrire un livre 2.0

Alors pour cette année 2021, je me lance un nouveau défi. Celui de poster sur mon blog, ce premier roman jamais publié. J’aurai bien du mal à me remettre dans la peau de la jeune femme que j’étais il y a 20 ans… Alors j’ai choisi de vous partager la version originale du texte. Les publications se feront au rythme de la retranscription de chaque chapitre. 2021 sera l’année de la publication de mon premier roman, en auto-édition sur mon blog !