Mon piano et moi, c’est une longue histoire d’amour. Avec ses hauts, et pas mal de bas ! Mais ça y est, c’est décidé. Je me remets au piano. Seule, dans un premier temps, car je ne souhaite pas prendre de cours à distance pendant le confinement. Puis, accompagnée d’un professeur, dès que cela sera à nouveau possible.
Mon piano et moi
J’ai pris mes premiers cours de piano vers l’âge de cinq ou six ans avec Madame Arnoux. C’était une vieille dame passionnée, qui donnait des cours à son domicile. Je me souviens de son magnifique piano à queue, des bonbons à la rose ou à la violette qu’elle distribuait à la fin de chaque cours (ou pour patienter en attendant son tour). Je me souviens de mes premiers récitals dans son appartement. Elle ouvrait grand la porte de communication entre la salle à manger (pour les invités) et le salon (où se trouvait le piano). Je suis restée l’élève de Madame Arnoux environ cinq ans. A raison d’un cours par semaine. Elle ne me donnait pas de cours de solfège, mais on déchiffrait ensemble les morceaux. Puis je les apprenais par coeur. Car je n’avais pas de piano à l’époque. Mais j’avais une excellente mémoire. Je jouais tantôt seule, tantôt à quatre-mains avec elle. J’adorais aller chez Madame Arnoux, rue de Dantzig. Et puis la gentille veille dame est décédée, à plus de 90 ans. Fini les doux moments, fini l’enseignement bienveillant. J’allais poursuivre mes classes au conservatoire du 15ème arrondissement.
Dès le mois de septembre suivant, j’étais inscrite en classe de Débutant 2. En effet, quand on entrait au conservatoire, on commençait par deux années de solfège intensif (Débutant 1 et Débutant 2). Et si on passait avec succès les épreuves de ces deux niveaux, on pouvait commencer à apprendre à jouer d’un instrument. Ayant fait valoir mes cinq années d’études, on m’avait fait « sauter » une classe. J’étais partie pour un an de solfège uniquement, avec un examen à passer en fin d’année. Cette année scolaire est aussi celle de ma rencontre avec mon piano. Le jour de mon anniversaire, mes parents m’ont offert mon piano. Un beau piano d’étude Hellas (ancienne manufacture de piano finlandaise), en noyer satiné. Un piano pour mes dix ans, quelle déception ! L’enfant gâtée que j’étais a sacrément boudé, sans aucun égard pour la somme dépensée…
J’ai arrêté l’apprentissage du piano trois ans après mon entrée au conservatoire. Je n’ai pas supporté les deux années de cours avec une professeure tortionnaire. Elle me frappait les doigts avec le métronome quand je jouais une fausse note! Pendant un an ou deux, j’ai tenté de jouer seule, des morceaux d’artistes que j’aimais : Les Beatles, Cat Stevens, Lenny Kravitz ou encore Prince. Mais la motivation disparaissait. Et à l’adolescence, j’avais des choses bien plus intéressantes à faire, que de jouer du piano !
Je vous passe mes années d’expatriation à Londres, puis le retour à Paris dans de minuscules appartements. J’ai donc récupéré mon piano il y a huit ans, en arrivant dans mon appartement familial. Je me disais sans cesse qu’il faudrait que je m’y remette, sans jamais trouver le temps. J’ai même tenté de transmettre à mon fils, mon amour pour cet instrument. Du coup, il a su déchiffrer une partition avant même de savoir lire. Ceci grâce à la pédagogie de Philippe, fondateur du Tout Petit Conservatoire. La méthode de Philippe me rappelait celle de Madame Arnoux. Après deux ans passés chez Philippe, puis un an de professeur particulier, Mon Lutin a finalement souhaité arrêter. Il prenait ses leçons juste pour me faire plaisir.
Pourquoi j’ai repris le piano ?
Alors pourquoi ai-je repris le piano ? Parce que nous sommes confinés, et que j’ai trouvé que l’occasion était trop belle. Etant en télétravail, je rogne sur les temps de trajets. Cela me permet de dégager du temps pour m’y consacrer. Lors du premier confinement, c’était plus compliqué de se concentrer avec Mon Lutin à la maison. Désormais, plus d’excuses, puisqu’il passe ses journées à l’école !
Je dois avouer qu’il y a eu quelques signes qui m’ont poussée à prendre cette décision : une publicité pour des leçons de musique à distance, qui revenait sans cesse ; des personnes de mon entourage qui se sont mises au piano, etc.
Aujourd’hui j’ai commencé par faire des gammes. Demain, je reprendrai l’étude de chacun des morceaux de mon ancien recueil, Les Classiques favoris. Et j’ai également pris un rendez-vous avec un accordeur (le dernier entretien remonte à deux ans). On m’a annoncé un moi et demi d’attente, mais je ne compte bien avancer, car mon cher piano n’est pas si désaccordé.
Les deux années de solfège obligatoires m’ont dégoutée de tenter d’apprendre à jouer du piano ou de la guitare. Comme toi, j’ai eu des cours particuliers mais je crois que je n’étais pas assez passionnée ou patiente.. c’était une étudiante amie de la famille, j’allais chez elle une heure par semaine. Certainement pas assez je pense. Cela a duré un an, puis j’ai tenté la guitare de la meme façon, un cours particulier, mais là aussi j’ai abandonné. Je crois tout simplement que j’étais plus faite pour le sport ! 🙂
Les deux années de solfège en découragent plus d’un je pense ! J’ai également essayé la guitare de manière autodidacte, mais je n’ai pas poussé très loin. Mais ça fait un bien fou de se remettre au piano. Je redécouvre cet instrument
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