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Balade à Paris : à la découverte du 15ème arrondissement


J’ai vécu environ 25 ans dans le 15ème. Donc autant dire que c’est l’arrondissement de Paris que je connais le mieux ! Au mois de juillet, j’ai partagé sur Instagram une longue balade à travers les rues du quartier de mon enfance. J’ai voulu conserver cette « expédition » de manière plus durable sur mon blog. Alors je vous emmène avec moi dans une petite partie du plus grand arrondissement de Paris. Ça commence à la station de métro Pasteur, avec deux clichés parisiens : la bouche de métro Hector Guimard et la colonne Morris !

Seconde étape de ma balade souvenirs dans le 15ème : l’Eglise Saint Jean-Baptiste de la Salle. Outre le fait que l’ai fréquentée chaque dimanche pendant de nombreuses années, j’ai toujours trouvé cette église majestueuse, avec son double escalier de pierre, son clocher vertigineux, et la statue de Saint Jean-Baptiste qui se dresse en façade. Construite en 1909, elle se trouve sur l’emplacement des bâtiments désaffectés de la biscuiterie Guillout. A l’intérieur, elle est tout aussi magnifique : une grande mosaïque recouvre le mur du fond, des vitraux prestigieux ornent les murs, et surtout, un orgue imposant fait vibrer la voûte à chaque office (28 jeux, 3 claviers de 56 notes et pédalier de 30 notes) ! 

Un peu plus loin, sur le boulevard Pasteur, une plaque indique que le Lycée Buffon se trouve sur le site d’un ancien cimetière.

L’hôtel des Invalides, vu depuis l’avenue de Breteuil.

La Tour Eiffel, vue depuis l’avenue de Saxe.

Le Moulin de la Vierge, boulangerie et institution !

Troisième étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : le passage des Charbonniers. J’ai connu des occupants de cette maison, mais j’ignorais, jusqu’à la semaine dernière, qu’elle avait hébergé un résident célèbre, en la personne de Willy Ronis. Né en 1910 dans le 9ème arrondissement, et décédé dans le 20ème arrondissement, il a vécu une dizaine d’années au 7 passage des Charbonniers. Je suis une grand fan de Willy Ronis, notamment pour sa « période parisienne ». Lauréat du Grand Prix national de la photographie en 1979 et du prix Nadar en 1981, il est l’un des représentants les plus importants de la photographie humaniste française avec Édouard Boubat, Jean-Philippe Charbonnier, Robert Doisneau, Izis et Sabine Weiss. 

Mon collège et lycée Blomet. De mon temps, il n’y avait que des filles en uniforme.

Quatrième étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : la piscine Blomet. C’est ici que se déroulaient les cours de natation avec l’école (à titre perso, je fréquentais une autre piscine). Moi qui adore nager, les cours de natations représentaient une corvée hebdomadaire. D’ailleurs, tous les élèves essayaient de s’y soustraire dès que possible. Mais ce n’était pas simple car il fallait un mot des parents. Et pourtant, cette piscine est juste magnifique ! L’extérieur peut laisser un peu sceptique. Mais l’intérieur vaut le détour. Construite dans les années 1930, ses trois étages de cabines forment un balcon depuis lequel on peut voir le bassin. Elle est d’ailleurs classée au titre de patrimoine de la Ville de Paris, pour son architecture de l’entre-deux guerres !

Cinquième étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : la station de métro Volontaires. Volontaires est l’une des stations de métro dont l’entrée est intégrée à un bâtiment (comme Saint-Jacques, Vaneau, Saint-Fargeau, Sentier…). Le décor en céramique porte l’inscription Métropolitain et une frise en fer forgé. Le mât M jaune a été rajouté dans les années 70 pour en signaler l’accès. Non seulement c’était ma station de métro pendant 20 ans, mais en plus on aperçoit un bout de la Tour Eiffel depuis le trottoir d’en face !

L’immeuble où j’ai vécu de 4 à 20 ans, rue Bargue.

Sixième étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : le Square Necker. Le Square Necker, c’était le square « en bas de la maison » ! Quand je l’ai connu, il n’y avait qu’un seul toboggan (assez haut), planté au centre du bac à sable. Maintenant il y a une véritable aire de jeux, des appareils qui marquent les étapes d’un parcours sportif et une table de ping-pong. Et surtout, le kiosque à musique est resté. Il y avait parfois des concerts, mais on s’en servait surtout pour jouer. Je crois bien que c’est là que j’ai fait mes premiers pas en rollers. Et puis ado, ce sont les bancs du square que j’ai usés…

Septième étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : l’école maternelle Alleray et l’école élémentaire Corbon. Ces deux établissements sont sont mitoyens… et ce sont les plus jolis bâtiments de toutes mes écoles ! Entre les briques, la pierre et le bleu, je trouve qu’ils ont conservé leur authenticité du siècle dernier. Et mention particulière à l’inscription « Ecole des garçons », qui rappelle une autre époque.

Le Parc Georges Brassens, construit sur le site d’en ancien abattoir.

Huitième étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : La Ruche. La Ruche du passage Dantzig ne grouille pas d’abeilles mais d’artistes. En 1902, alors que l’on démontait l’Exposition universelle, le sculpteur Alfred Boucher acquit divers éléments, dont la rotonde construite par Gustave Eiffel. Remontée par ses soins passage Dantzig, elle allait devenir, sous le nom de « La Ruche », un lieu d’accueil pour artistes. Par le passé, elle a accueilli de grands noms tels que Modigliani, Soutine, Brancusi, Léger, Marie Laurencin ou encore Chagall. Les façades et les toitures du bâtiment sont classées monuments historiques. J’ai réussi à y entrer, il y a quelques années. C’est un havre de paix bucolique, dédié à la création…

Ma seconde école primaire : CM1 et CM2 à l’école Saint Jean.

Neuvième étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : la rue Pierre Mille. Cette rue attire immédiatement l’oeil, de part son inclinaison en pente très prononcée, et ses bâtiments. Côté des numéros impairs, elle est bordée d’immeubles en briques datant des années 50/60. Côté des numéro pairs, on trouve des maisons de ville datant du début du xxème siècle. Bien évidemment, la plus jolie maison de la rue était (et est toujours), celle des parents mon amie Marie-Laure !

Dixième et dernière étape de ma balade souvenirs dans le 15ème arrondissement : la Petite Ceinture. Enfant, la Petite Ceinture me faisait un peu peur… Il y avait de folles rumeurs sur les activités illégales qui s’y déroulaient ! Cette ancienne voie ferrée, envahie par les herbes folles, débutait et se terminait par des tunnels sombres… J’étais à la fois pétrifiée et excitée par les êtres terribles qui devaient s’y cacher une fois la nuit tombée… Plus tard, je n’ai jamais compris pourquoi elle n’a pas servi à accueillir le parcours du tramway parisien, au lieu de réaliser tant de travaux. 
La ligne de Petite Ceinture de Paris est une ancienne ligne de chemin de fer à double voie de 32 kilomètres de longueur, qui faisait le tour de Paris à l’intérieur des boulevards des Maréchaux. Ouverte par tronçons de 1852 à 1869, elle est d’abord exclusivement consacrée au trafic de marchandises avant d’être ouverte à celui des voyageurs, à l’exception de la ligne d’Auteuil ouverte au trafic des voyageurs en 1854 puis seulement en 1867 pour celui des marchandises.
Désertée par les Parisiens en raison de la concurrence croissante du métro, la ligne est, pour l’essentiel de son parcours, fermée au trafic des voyageurs depuis le 23 juillet 1934. Toutefois la ligne d’Auteuil est restée ouverte jusqu’en 1985.
Le trafic des marchandises a ensuite totalement disparu depuis le début des années 1990. 
Aujourd’hui, certaines portions ont été aménagées et ouvertes au public, et certaines anciennes gares sont désormais des lieux culturel ou des restaurants fréquentés (La Reclyclerie, Le Hasard Ludique…)

J’espère que cette balade dans mes souvenirs, dans le 15ème arrondissement de Paris, vous aura plu !

6 Comments

  1. Nathalie

    Bonjour Sheily, c’est une super balade que tu nous as fait là !!!au contraire de toi c’est vraiment un arrondissement que je ne connais pas du tout, je vois que tu as une certaine nostalgie de ce quartier…

    • Merci Nathalie ! Oui, je suis clairement nostalgique de ce quartier. En tout, j’ai vécu presque 30 ans dans le 15ème ! Chez mes parents d’abord, puis seule. J’y ai tant de souvenirs, notamment d’enfance et d’adolescence. Et ces périodes de ma vie ont vraiment été douces… J’aurais aimé y retourner, mais c’est bien au-dessus de mes moyens !

  2. Charmant cet quartier, j’adore aussi. Merci pour cette balade en ligne .. 🙂

  3. […] J’ai pris mes premiers cours de piano vers l’âge de cinq ou six ans avec Madame Arnoux. C’était une vieille dame passionnée, qui donnait des cours à son domicile. Je me souviens de son magnifique piano à queue, des bonbons à la rose ou à la violette qu’elle distribuait à la fin de chaque cours (ou pour patienter en attendant son tour). Je me souviens de mes premiers récitals dans son appartement. Elle ouvrait grand la porte de communication entre la salle à manger (pour les invités) et le salon (où se trouvait le piano). Je suis restée l’élève de Madame Arnoux environ cinq ans. A raison d’un cours par semaine. Elle ne me donnait pas de cours de solfège, mais on déchiffrait ensemble les morceaux. Puis je les apprenais par coeur. Car je n’avais pas de piano à l’époque. Mais j’avais une excellente mémoire. Je jouais tantôt seule, tantôt à quatre-mains avec elle. J’adorais aller chez Madame Arnoux, rue de Dantzig. Et puis la gentille veille dame est décédée, à plus de 90 ans. Fini les doux moments, fini l’enseignement bienveillant. J’allais poursuivre mes classes au conservatoire du 15ème arrondissement. […]

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