Entre les scandales alimentaires et les régimes « naturels » qui fleurissent chaque année, on ne sait plus quoi manger ! Or, on le sait, l’alimentation déséquilibrée, et surtout industrielle, a tendance à aggraver voire à provoquer des maladies chroniques chez l’Homme. Mais les industriels ne se gênent pas pour ajouter sel, gras et sucre à tour de bras dans leurs préparations, et à manipuler la génétique des légumes pour obtenir des variétés résistantes aux insectes, calibrées, brillantes, pleines de pesticides, qui poussent vite… et sans aucun goût. Marre de ces tomates au Roundup parfaitement sphériques à la texture de carton mouillé, et de ces pommes toutes identiques farineuses et pleines d’eau ? Marre de payer cher pour des produits cueillis immatures, qui exploitent des terres et des gens de l’autre bout du monde, transportés à grand renfort d’énergies fossiles par avion et par bateau ? Je vous propose de vous pencher sur un nouveau courant de consommation, les locavores, qui prônent la consommation de produits proches de chez soi. Alors, effet de mode ou réel bienfait ?
Choisir des fruits et légumes de saison
Déjà, une première chose intéressante à faire lorsqu’on choisit ses menus et donc ses aliments, c’est de respecter une forme de saisonnalité. Les différents fruits et légumes poussent à des périodes différentes de l’année, et c’est bien normal ! Déjà, si j’achète des tomates en plein hiver, je suis à peu près sûre qu’elles ne sont pas du coin ! L’idée est de se concentrer sur les produits de saison, c’est-à-dire les variétés qui poussent au soleil et qui ne subissent pas un mûrissement forcé sous serre par exemple. Moins de dépenses d’énergie, moins d’impact sur l’environnement !
Si vous n’avez pas le temps de faire le tour des étals du marché local, et moyennement envie de fruits calibrés qui ont été tripotés par des clients de supermarché toute la journée, je vous propose de vous faire livrer à domicile. Sur alamaison.laruchequiditoui.fr, vous pouvez retrouver des producteurs locaux qui vous proposent leurs fruits et légumes de saison, mais aussi de la viande, du miel, etc. Ainsi, vous avez la garantie que ces produits proviennent du champ d’à côté ! En plus de la garantie de fraîcheur et de saisonnalité, vous allez rapidement sentir une sacrée différence au niveau du goût.
Un geste pour l’environnement
Mais manger local, ce n’est pas seulement profiter de produits frais à portée de main. C’est aussi favoriser le circuit court : moins de transports, moins de dépenses de carburant, donc, moins de pollution. Logique ! Le circuit court favorise à la fois notre santé, mais également l’environnement. Il permet aussi de privilégier les producteurs locaux à de nombreux niveaux : déjà, par la reconnaissance de leur travail, et par l’assurance d’une rémunération plus juste que si leurs produits avaient été achetés par une centrale d’achats de grande distribution. En effet, la multiplication des intermédiaires dans la chaîne qui sépare le producteur du consommateur est la cause d’une hausse des prix, mais aussi de la baisse de revenu des agriculteurs, qui voient leurs prix cassés par la concurrence, le jeu de la spéculation et la pression des grands groupes d’achat.
En plus d’être un geste écologique, consommer local est donc aussi un geste éthique et économique. En tant que consommateur, je ne paie pas plus cher mon lait, mes fruits et légumes locaux (voire parfois moins cher !), par contre, je sais que le producteur est bien mieux rémunéré pour son travail. Et quand on goûte une salade de tomates qui a vraiment le goût des tomates, croyez-moi on sait à quel point il a bien travaillé ! Si en plus, on choisit des produits bio, c’est double bénéfice : je suis certaine que je peux manger la peau des pommes sans danger pour ma santé, et en plus, je contribue à pérenniser l’activité d’un agriculteur bio près de chez moi.
Soyons clairs, il est impossible pour nos agriculteurs locaux de concurrencer un kilo de courgettes produites à l’autre bout du monde, dans un pays surexploité, aux lois peu encadrantes et par des paysans pauvres qui sont soumis au dictat de la centrale d’achat. C’est à nous, consommateurs, de faire ce choix qui finalement ne nous coûte rien…
Je n’ai pas le temps d’aller au marché !
Avec nos vies trépidantes, on a rarement le temps d’aller faire le marché en pleine semaine ou tôt le matin. En plus, on a pas toujours la certitude que les produits du marché proviennent bien du champ local… j’ai déjà vu des avocats du Pérou vendus sur un marché du sud de la France, cherchez l’erreur ! Il existe d’autres moyens de se procurer des aliments de saison, locaux et bio. Je vous ai déjà parlé de la livraison à domicile, qui pour moi est le plus pratique. Je commande mon panier au producteur directement sur le net avec mon smartphone, je choisis l’heure de livraison, et hop ! Parfait quand je vais recevoir des invités et que j’ai envie de préparer un bon pot-au-feu maison.
On trouve aussi dans certaines villes des locavorium, des coopératives qui centralisent les produits alimentaires locaux, de saison et parfois bio. On y trouve de tout : viande, fromage, jus de fruits, légumes, fruits, agrumes, épices, etc. Vérifiez sur le net s’il n’y en a pas un à proximité de chez vous !
Certains producteurs pratiquent aussi la vente directe aux particuliers, une aubaine pour bénéficier de super prix sur des caisses entières de produits locaux. Melons, cerises, courges et pêches, selon votre région et la période de l’année, les propositions changent et le goût est toujours au rendez-vous. Un vrai plaisir après des années de carottes produites à la chaîne ! Je ne saurais que trop vous encourager d’emmener les enfants à l’occasion voir directement les champs où poussent les légumes. C’est particulièrement éducatif, surtout quand ils ne voient dans leur assiette que des produits déjà préparés. Encouragez-les à participer à l’élaboration des repas et vous verrez, leur curiosité naturelle prendra rapidement le pli !