La façade sculptée par Auguste Rodin en 1869 n’avait pas échappé à mon œil averti de flâneuse parisienne… Pourtant, j’étais loin d’imaginer les trésors du patrimoine cinématographique qui sont abrités au sein de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.
A commencer par le bâtiment. Ancien Théâtre des Gobelins, cette salle de spectacle fut construite à l’initiative d’Henri Larochelle, par l’architecte Cusin. Le décor de la façade principale est l’oeuvre d’un jeune sculpteur alors inconnu, Auguste Rodin, étudiant aux Beaux-Arts et aux Gobelins. Les deux figures sculptées représentent le Drame (l’homme) et la Comédie (la femme).
Derrière cette façade, Renzo Piano a édifié une coque de cinq étages, recouverte de 5000 volets protecteurs. Elevé au milieu d’un jardin, le bâtiment contemporain apparaît comme un petit joyau préservé au cœur des édifices anciens qui l’entourent.
Mais la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, c’est avant tout des collections qui remontent à 1896, date de la création de la société Pathé Frères, par Emile et Charles Pathé. Les archives de cette société (et de plus de 80 sociétés affiliées) y sont conservées : documents administratifs et juridiques, correspondances, affiches, maquettes, dessins, photographie, bibles de tournages, contrats de production, etc. Le centre de recherche qui occupe le dernier étage de la Fondation (je n’ai pas eu le temps de m’y rendre), propose aux chercheurs, aux étudiants et à l’ensemble des publics intéressés, la possibilité de consulter l’intégralité de ces fonds.
C’est dans la galerie des appareils cinématographiques que j’ai passé le plus de temps. 150 appareils conçus entre 1896 et le début des années 80 y sont exposés. Une guide passionnée nous a raconté presque un siècle d’évolution technique, à travers des anecdotes amusantes ou surprenantes. On retrouve aussi bien des objets destinés aux professionnels qu’aux amateurs. Certains semblent familiers même lorsqu’on ne les a pas connu : on les a déjà vu dans des documents d’archives.
Le sous-sol est tout aussi intéressant, avec d’une part un espace dédié aux expositions temporaires (affiches, photographies de tournages) ; et d’autre part la salle de de projection Charles Pathé, dans laquelle se déroulent notamment les séances Pathé Kids.
Un lieu très riche, à découvrir en famille.
J’attendais impatiemment d’avoir un peu de temps pour y aller ! Merci pour cette promenade 🙂
Et encore, je n’ai pas tout vu !
J’attendais avec impatience ton article sur la fondation Seydoux-Pathé que j’ai découvert en deux temps : Le premier totalement par hasard en janvier pendant les événements malheureux du 11 janvier et la deuxième fois sur invitation de la fondation pour découvrir son architecture il y a 10 jours.
Je découvre grâce à ton article la petite histoire de cette façade extraordinaire par Auguste Rondin 🙂
Je ne saurai que conseiller vivement la visite architecturale de la fondation qui permet de découvrir le 5ème étage mais surtout toute la prouesse technique de l’architecte. Une passionnée d’architecture d’origine espagnole fait la visite et vous explique en long et en large l’origine des matériaux, leur acheminement, l’assemblage et la maintenance des lieux.
De mémoire, c’est ouvert au public les samedis de 17h00 à 18h30 sur réservation uniquement,
Pour les amoureux d’architecture, ils seront gâtés.
Merci pour ces précisions. Je compte bien programmer la visite architecturale !
un lieu magnifique et une visite très instructive sur l’histoire du cinéma
C’est certain !
Autant je me suis intéressée au devenir de l’architecture de ce lieu autant j’ai complètement négligé son contenu. Il va falloir que j’aille voir ça, une très bonne idée que tu as eu (le fait d’en parler)!
Merci !