Je ne sais plus pourquoi la quatrième de couverture de Mon pire ennemi est sous mon chapeau est parvenue à me faire lire cet ouvrage… Sans doute l’humour qui se dégageait de ces quelques lignes. Je reconnais volontiers avoir passé un agréable moment en compagnie de Laurent (ingénieur au chômage devenu braqueur), mais l’humour ne suffit pas à faire un grand roman.
Le principal reproche que je formulerais à l’égard du livre de Laurent Bénégui, c’est que l’histoire n’est pas crédible une seule seconde. En effet, comment imaginer qu’un généticien qui se retrouve au chômage, se mette à voler des téléviseurs, puis flirter avec le grand banditisme en l’espace de quelques jours ? S’il est tristement ordinaire de sombrer dans la délinquance, la chute se fait généralement progressivement, sur le long terme, pas du jour au lendemain. Sans compter que la suite des mésaventures de Laurent devient de plus en plus improbable au fur et à mesure que l’on avance dans le récit.
Mon pire ennemi est sous mon chapeau ressemble à une histoire drôle comme on en raconte entre amis. Mais qui dure 300 pages.