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La Sainte Catherine, hommage à L’Ouvrière parisienne dans le Square Montholon

La Sainte Catherine n’est autre que ce groupe en marbre réalisé par le sculpteur Julien Lorieux. Rendant hommage à L’Ouvrière parisienne, cette sculpture est érigée dans le Square Montholon. Elle représente cinq jeunes femmes célibataires qui fêtent la Sainte-Catherine.

La Sainte Catherine, hommage à L'Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L’Ouvrière parisienne dans le Square Montholon

Le square Montholon est aménagé en 1862-1863 lors de l’ouverture de la rue Lafayette. L’oeuvre de Julien Lorieux, composée en 1908, est achetée en 1913 par la Ville de Paris. Mais ce n’est qu’en 1923 que le groupe est mis en place, alors que son auteur est mort depuis 1915. Les cinq jeunes femmes figurées dans ce groupe fêtent joyeusement la Sainte-Catherine. Cette célébration du 25 novembre (populaire dans les villes depuis la fin du XIXe siècle), était alors considérée comme la fête de la jeunesse féminine. Les jeunes filles de 25 ans encore célibataires se coiffaient, comme ici, d’un chapeau fait pour l’occasion, orné de rubans verts et jaunes, et parfois de fleurs d’oranger (comme en tient la jeune fille de gauche, ainsi que celle du centre au corsage, avec peut-être des oranges de papier mâché au chapeau).

La Sainte Catherine, hommage à L'Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L’Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L'Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L’Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L'Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L’Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L'Ouvrière parisienne dans le Square Montholon
La Sainte Catherine, hommage à L’Ouvrière parisienne dans le Square Montholon

Ce célibat «tardif» touchait surtout les milieux modestes, comme en particulier les couturières et les modistes (fabricant les chapeaux) pour qui l’événement devint une véritable fête corporative. Avec l’avènement de l’industrialisation, les jeunes femmes étaient de plus en plus nombreuses à devoir travailler pour subvenir à leurs besoins. Elles portent d’ailleurs ici des costumes tailleurs, vêtements sobres de tissu uni, à la coupe simple et pratique particulièrement adaptée à la vie active et urbaine. La fête se déroulait sur les lieux du travail féminin (ateliers de couturières, magasins de nouveautés, etc.), puis débordait sur l’espace public de la rue, comme cela semble être le cas dans l’oeuvre : elles semblent être prises sur le vif dans une course folle, avant d’assister au bal, ultime chance pour la catherinette de trouver un mari.

Source : Paris.fr – Un nouveau regard sur le patrimoine parisien – Les balades du patrimoine – LA MODE DANS LA STATUAIRE

8 Commentaires

  1. Encore quelque chose que je ne connais pas ! C’est vraiment charmant ce groupe de Catherine en hommage à toutes ces jeunes ouvrières célibataires. Bonne journée Sheily, aujourd’hui soleil si tu es en balade !

    • Cette fête de la Sainte Catherine reste encore très pratiquée dans certaines régions, et toujours dans la bonne humeur.

  2. C’est rare de trouver des sculptures aussi joyeuses. On aurait presque envie de les rejoindre pour s’amuser avec ces femmes.

  3. Oum

    J’ai découvert cette « fête » au boulot, quand une de mes juniors devait la fêter avec ses amis. J’ai trouvé l’idée très sympa 🙂

    • Je connais cette célébration de nom et j’ai parfois aperçu quelques jeunes femmes chapeautées haut en couleurs dans la rue à cette occasion.

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