Il ne reste aucune trace du Bal de la Grande Chaumière, qui se déroulait autrefois au 120 boulevard du Montparnasse, juste à droite du restaurant La Créole.
Ouvert à la veille de la Révolution, ce bal-jardin connaît un succès jamais démenti. La petite cabane au toit de chaume, où des rafraîchissements sont servis aux danseurs est vite remplacée par une maison à deux étages, associée à un restaurant, dont les clients bénéficient de l’entrée gratuite au bal.
En 1814, l’établissement est presque exclusivement fréquenté par des militaires. Les étudiants l’adoptent après la révolution de 1830.
Jules Favre, Emile de Girardin, Barbès et même Thiers en sont des clients assidus. « La Grande Chaumière répond à tout. Il s’y trouve des avenues pleines d’ombrage, faites exprès pour la rêverie et pour l’expression des sentiments tendres. Il s’y trouve des bosquets de sycomores et de coudriers , si précieux pour le tête-à-tête. Enfin, l’amour moins mélancolique a la ressource d’y parcourir, dans des chars, les hauteurs des montagnes suisses ou de s’élancer dans de joyeux quadrilles ».
Le chahut et le cancan passent pour avoir été inventés ici, sous le regard vigilant du propriétaire des lieux, le père Lahire, ancien grenadier de la garde doté d’une force colossale et sourcilleux « tuteur de la morale publique ».
Supplanté par la Closerie des Lilas, le bal ferme ses portes en 1853.
Source : Paneau Histoire de Paris
Heureusement que les panneaux pelles Starck sont là pour nous conter ces petites anecdotes de l’histoire parisienne 🙂
A tel point que j’ai très envie de consacrer une rubrique aux histoires de ces pelles Starck !!
Excellente idée. Je suis preneur !
Pourquoi ne suis-je point surprise?
J’adorerais que tu nous narres l’histoire de la Closerie des Lilas également. Si l(établissement est un peu galvaudé aujourd’hui, il a fait les belles heures de la littérature 🙂
Tu me donnes une bonne raison d’y passer!