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Le triste sort de la manufacture de pianos Pleyel

La fin de l’année 2013 marquera la fin de la célèbre manufacture de pianos Pleyel.

Ce fleuron français, fondé en 1807 et installé à Saint Denis, cessera son activité alors qu’en 2008, il avait obtenu le label « Entreprise du patrimoine vivant »…

Siège Pianos Pleyel
Siège Pianos Pleyel

À l’annonce de la fermeture des Pianos Pleyel, le député Mathieu Hanotin a réagi en expliquant : « Je ne peux me résoudre à la fermeture de cette entreprise dans un département où le chômage, notamment celui des jeunes, est très élevé. Je reste mobilisé pour le maintien de cette activité avec un plan de sauvetage. J’ai donc saisi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg ainsi que la ministre de l’Artisanat du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel ».

De son coté, le maire Didier Paillard, a dénoncé «la logique financière du fonds d’investissements propriétaire depuis seulement neuf mois, au mépris de la sauvegarde de cette entreprise bicentenaire prestigieuse et de l’emploi de ses 14 salariés. Le ministère du redressement productif doit se saisir du dossier et examiner toutes les possibilités dont celle d’un plan de reprise par les salariés, dont le savoir faire exceptionnel est la richesse fondamentale de l’entreprise ».

Source : Le Journal de Saint Denis

Cette fermeture m’attriste en tant que pianiste amateur : le nom Peyel m’a toujours fait rêver. En octobre dernier, je m’étais d’ailleurs inscrite à une visite guidée des ateliers de la manufacture, organisée par l’Office de tourisme de Seine Saint Denis. Deux semaines avant la date de la visite, je recevais cet email : « Suite à un plan de licenciement, nous apprenons ce jour, que toutes les visites de la manufacture Pleyel programmées sur cette fin d’année 2013 sont suspendues ». Je ne me doutais pas que ledit plan de licenciement sonnait le glas de Pleyel.

Cette fermeture m’attriste, car 14 salariés hautement qualifiés vont se retrouver sur le carreau, alors qu’ils maîtrisent un savoir-faire exceptionnel et unique. Pourront-ils exercer ailleurs ? J’en doute…

Certains me trouveront futile de manifester tant de déception quand on compare la fermeture de Pleyel avec celle de sociétés qui licencient des milliers d’employés. Je réponds tout simplement que je regrette de ne pas m’être mobilisée pour défendre une cause qui me touche beaucoup.

17 Commentaires

  1. J’ai appris cette nouvelle il y a quelques semaines déjà. J’étais aussi peinée que toi. Une entreprise qui a pu tenir aussi longtemps, faisant partie un peu de notre patrimoine ne pouvait pas fermer. Et pourtant si… cela montre aussi le triste sort de nos entreprises dans le monde actuel, quelque soit leur ancienneté et le nombre de salariés.

  2. britishette

    Triste nouvelle en effet. Le nom Pleyel me ramene a pleins de souvenir de petite fille!

    • C’est un nom chargé d’histoire et également de souvenirs. Et de rêve. Car j’ai toujours rêvé de posséder un piano Pleyel…

  3. Il n’y a pas de cause futile, et moi aussi je trouve ça super triste, car Pleyel fait indéniablement partie du patrimoine !

  4. Non, tu n’es pas futile Sheily, bien au contraire. Moi aussi, j’ai réagi avec une profonde tristesse à cette annonce. Fermer des usines agro-alimentaires ou autre, c’est douloureux mais là, c’est un pan de notre culture qui fiche le camp et il faudrait peut être s’indigner voir réellement s’inquiéter…

  5. quenotte

    Je compatis,simple pianiste amateur Pleyel fait ou faisait rèver!

  6. C’est dommage en effet.
    Mais que faire pour sauver ce type d’entreprise si les gens n’achètent pas?

  7. C’est difficile pour le particulier lambda mais peut-être que les gens peuvent s’associer pour acheter un piano pour eux ou pour des institutions…
    Ça me fait penser aux appels de certains musées parcs et jardins qui demandent aux gens de les aider à acquérir ou restaurer une œuvre (j’ai encore reçu un mail du Louvre tout à l’heure), repeindre des bancs publics, etc.

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